RESCOUSSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155
rescusse « action de reprendre une personne ou une chose enlevée par force » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 12021: Romein curent a la
rescusse);
ca 1160
rescosse (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 5873: a la
rescosse sa gent corent);
b) fin
xives. exclam.
à la rescousse! « au secours! à l'aide! » (
Froissart,
Chron., éd. S. Luce, t. 4, p. 76: Mauni, Mauni, à la
rescousse!); repris en 1828 (
Mérimée,
Jaquerie, p. 60: d'Apremont à la
rescousse!);
2. 1702 dr. mar.
recousse (N.
Aubin,
Dict. de mar., s.v. recoux: Faire la
recousse d'un navire). Part. passé fém. subst. de l'a. fr. et m. fr.
rescourre « arracher; délivrer, reprendre (en particulier une personne ou une chose qui a été enlevée par force) », dér. au moyen du préf.
r- (
re-*) de l'a. fr. et m. fr.
escourre « secouer, agiter; faire tomber ou partir en secouant; arracher, enlever », du lat.
excutere « faire sortir ou tomber en secouant; arracher; chasser; secouer ». Du
xvies. au déb. du
xixes. a été en usage la var.
recousse, due à l'infl. du verbe
recourir; la forme
rescousse a été remise en honneur par qq. aut. imitant l'anc. lang. (Mérimée, Dumas, Hugo).