RESCAPÉ, -ÉE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1906 subst. « personne qui a échappé à un accident, un sinistre » (
Alain-
Fournier,
Corresp. [avec Rivière], 26 mai, p. 117: les
rescapés de Courrières); 1907 (
Lar. mens., avr., p. 29: les
rescapés de l'Iéna [cuirassé détruit par explosion le 12 mars 1907]); 1907 adj. (
ibid.: un mineur
rescapé);
2. 1906 p. ext. (
Barrès,
Cahiers, t. 5, 1
erjuin, p. 14: les
rescapés du suffrage universel). Mot répandu lors de la catastrophe minière de Courrières (Pas-de-Calais) qui a coûté la vie à plus de mille mineurs le 10 mars 1906. Part. passé de
rescaper, forme wall. de
réchapper*; la forme pic. corresp. est
récapé, mais c'est la forme
rescapé, utilisée par les mineurs et sauveteurs belges, qui a été retenue par les journalistes (
cf. Fr. mod. t. 2, p. 74;
Dauzat Ling. fr., p. 297).