REPOUSSER1, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1375 « pousser quelqu'un en arrière, faire reculer » (
J. Cuvelier, B. du Guesclin, éd. E. Charrière, 20229);
2. 1553
repousser qqn « lui faire un mauvais accueil » (
Bible Gérard, Eccl., 13, 25);
3. 1558 verbe intrans. « pousser en arrière » (
Bonaventure des Périers, Nouvelles recreations, éd. K. Kasprzyk, p. 232);
4. 1579 « pousser une chose en arrière » (
Garnier, La Troade, éd. W. Foerster, II, p. 125);
5. 1770 « inspirer de l'aversion » (
Raynal, Hist. phil., XI, 11 ds
Littré);
6. 1847 « sentir mauvais » (
Dict. arg., p. 231); 1866
repousser du tiroir «
id. » (
Delvau, p. 339); 1878
repousser du goulot «
id. » (
Rigaud, Dict. jargon paris., p. 178);
7. 1887 « remettre à plus tard » (
Zola, loc. cit.).
B. 1. 1835 « imprimer à la main sur une feuille tirée » (
Ac.);
2. 1840 (
Fournet,
Sur la sondabilité des métaux et sur le damassé d'or et d'argent ds
Ann. chim. et phys., t. 75, p. 437: j'obtins une barre parfaitement tenace, ductile et homogène, que je laminai, et dont je fis fabriquer, par la méthode du
repoussé, un vase dont le poli mit en évidence la parfaite homogénéité);
3. 1875 « réaliser une pièce métallique par une opération de repoussage » (
Lar. 19e, s.v. repoussoir)
. C. 1. 1870 « se dit d'une couleur sur un tableau, qui avec le temps, domine celles qui l'environnent » (
Littré); 1933 « se dit d'une partie d'un tableau qui reparaît sous les retouches » (
Moreau-
Vauthier, Peint., p. 148). Dér. de
pousser*; préf.
re-*.