REPOSER2, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 980 verbe pronom.
repauser « cesser de travailler, pour faire disparaître la fatigue » (
Jonas, éd. G. de Poerck, ligne 146);
ca 1120
reposer verbe trans., neutre et pronom. (
Benedeit, St Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 966, 308, 640);
2. 1160-74 « être déposé (en parlant des reliques d'un saint) » (
Wace, Rou, III, 5395, éd. A. J. Holden, t. 2, p. 87);
3. a) ca 1470
reposer sur qqn « avoir confiance en quelqu'un » (
Georges Chastellain,
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 330);
b) 1549 (
Est.:
se reposer sur le propos d'aucun);
c) ca 1590 (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey, p. 100:
s'en
reposer sur moy);
4. 1564 « être en jachère (en parlant d'un champ) » (
Indice et rec. universel de tous les mots principaux des livres de la Bible, f
o291 r
o); 1694
laisser reposer une terre labourable (
Ac.);
5. 1567 « rester en repos (d'un liquide en train de s'éclaircir) » (Ch.
Estienne, J. Liébault, L'Agriculture et Maison rustique, f
o160 v
o);
6. 1694 « être déposé, placé (du Saint-Sacrement) » (
Ac.);
7. 1744
à tete reposée (
G. Godard d'Aucour, Thémidore La Haye, p. 16);
8. 1754 (
Bonnet, Essai psychol., p. 150: toute la théorie du raisonnement
repose sur ce principe);
9. 1754 en parlant du regard (
Condillac, Traité sensations, p. 170). Du lat. tardif
repausare (
ives., v.
Blaise, dér. de
pausare « cesser, s'arrêter ») « remettre, réconforter, reposer » et « se reposer ».