REPASSER, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160
respasser « guérir » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 7470);
2. a) ca 1175
repasser « traverser de nouveau (par exemple la mer) » (
Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 33259); 1280 « faire passer de nouveau (quelqu'un) » (
Philippe de Beaumanoir,
Jehan et Blonde, éd. S. Lécuyer, 5093);
b) 1538
repasser « passer de nouveau par un endroit » (
Est. d'apr.
FEW t. 7, p. 717a); 1694 « revenir voir quelqu'un » (
Ac.);
3. 1613
repasser « revenir à l'esprit » (M.
Régnier,
Elégie, I ds
Œuvres, éd. G. Raibaud, p. 217, 99); 1635
repasser (qqc.) « se remettre quelque chose dans l'esprit, en mémoire » (
Corneille,
Médée, II, 2);
4. 1671 « retoucher, corriger » (terme de litt. et des beaux-arts) (
Pomey);
5. techn.
a) 1669
repasser du linge (
Widerhold Fr.-all.);
b) 1679
repasser (des couteaux) (
Rich.);
c) 1690
repasser (les cuirs, etc.) « donner un nouvel apprêt à » (
Fur.);
d) 1690
repasser du vin « rendre potable du vin affaibli en le mêlant avec du vin nouveau » (
ibid.); 1904
repasser « redistiller une eau-de-vie faible » (
Nouv. Lar. ill.);
e) 1875
repasser (une montre) « vérifier chacune des pièces de » (
Lar. 19e);
6. 1805 « céder, donner quelque chose à quelqu'un » (
Le Père Lantimèche, p. 25 ds
Quem. DDL t. 19); 1828-29
se repasser qqc. « s'offrir » (
Vidocq,
Mém. de Vidocq, IV, p. 246,
ibid. t. 6). Dér. de
passer*; préf.
re-*.