RENVOI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1373 dr. « fait de renvoyer devant un autre juge » (
Sentence du comte de Flandre, 9 sept. ds E.
Hautcœur,
Cartulaire de l'église collégiale de St Pierre de Lille, Lille-Paris, t. 2, 1894, p. 779: le
renvoy de la congnoissance non devoir estre fais);
2. 1396 « ajournement » (
Mandement de Charles VI, 16 déc. ds G.
Saige, H.
Lacaille,
Trésor des Chartes du Comté de Rethel, t. 2, p. 433:
renvoy et adjournement); 1544 (M.
Scève,
Délie, LI, éd. E. Parturier, p. 43: sans deslay, ou
renvoy), attest. isolées dans ce sens; à nouv. 1791 (M
meRoland,
Lettres, t. 2, p. 423 ds
Brunot t. 9, p. 780, note 6:
renvoi au lendemain);
3. ca 1470
renvoy « action d'envoyer de nouveau une personne (ici, un messager) » (G.
Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 68);
4. 1559 « fait de renvoyer quelque chose, refus » (
Amyot,
Vies des hommes illustres, Solon, f
o55 r
o: le
renvoy qu'ilz feirent du tripié, quand ilz le refuserent tous);
5. a) 1611 « marque avertissant le lecteur de se reporter à un autre mot, à un autre passage » (
Cotgr.);
b) 1690 dr. « modification ou addition dans un acte juridique » (
Fur.);
c) 1765 mus. (
Encyclop.);
6. 1636 « fait de renvoyer quelqu'un, congé » (
Monet:
Ranvoi, congé de se retirer [...] ordre de se retirer);
7. a) mil.
xviiies. mécan.
poulie de renvoi (
Nollet, s. réf. ds
Brunot t. 6, p. 572); 1765 (
Encyclop. t. 13, p. 204b);
b) 1870 mécan. « organe de transmission qui change la direction du mouvement » (
Littré);
c) 1904
renvoi de mouvement (
Nouv. Lar. ill.);
8. 1790 dr. « fait de soumettre un projet à l'examen d'une commission » (
Mirabeau,
Discours, 12 mai ds
Brunot t. 9, p. 780, note 5:
renvoi au Comité des rapports); 1835 (
Ac.);
9. 1807 « éructation » (
Michel (J.-F.)
Expr. vic., p. 165 l'ail donne des
renvois). Déverbal de
renvoyer*.