RENVIER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 « inviter, inciter, engager » (
Troie, éd. L. Constans, 20847: sa proëce le
renvie);
b) ca 1210 « inviter (au jeu) » (
Raoul de Houdenc,
Méraugis, éd. M. Friedwagner, 4586: je te
renvi Au gieu);
2. ca 1210 intrans. « augmenter, s'accroître » (
Herbert Le duc de Danmartin,
Folque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 1286: sa guerre
ranvie);
3. a) 1578 terme de jeu « miser au dessus de l'enjeu » (
D'Aubigné,
Tragiques, III, 413 ds
Œuvres, éd. H. Weber, p. 100: le conseiller [...] Se fourre en un berlan: d'un procez il
renvie [ici, au fig.]); 1611 (
Cotgr.);
b) 1588 fig.
le renvier sur qqn « renchérir sur, l'emporter sur » (E.
Pasquier,
Lettres hist., XII, 9, éd. D. Thickett, p. 323); fin
xvies.
renvier sur (
Id.,
Recherches, VI, 3 ds
Hug.). Dér., au moyen du préf.
r- (
re-*), de l'a. fr.
envier « inviter; engager, inciter; provoquer, défier » (v.
envi).