RENTRAIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1404 « rejoindre bord à bord deux morceaux d'étoffe en dissimulant la couture »
rentraire aumuches (26 août,
Reg. des métiers, f
o43 r
o, De l'aumucherie, A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
2. 1611 « refaire des portions de trame ou de chaîne lorsqu'une déchirure s'est produite dans une étoffe » (
Cotgr.);
3. 1690 tapiss. (
Fur.);
4. 1694 « faire une reprise non apparente » (
Ac.). Dér. de l'a. fr.
entraire proprement « tirer »,
ca 1160 pronom. « s'approcher » (
Enéas, 4315 ds T.-L.), qui s'est lui-même spécialisé dans la même technique dès le
xiies.
ca 1165
seie bien entraite (
Troie, 16544,
ibid.), du lat.
intrahere « traîner, tirer »; le préf.
re- s'explique par le mouvement de va-et-vient qu'on exécute avec l'aiguille (
Bl.-
W.2-5).