RENTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Déb.
xiies. « restitution » (
St Brendan, 1302 ds T.-L.), seulement en a. fr.;
2. a) ca 1119 « redevance, tribut à payer régulièrement pour un bien mobilier ou immobilier dont on a la jouissance » (
Philippe de Thaon,
Comput, éd. Ian Short, 1881);
b) 1195-1200 « chose inéluctable qui revient régulièrement » (
Renart, éd. M. Roques, XIV, 14496);
3. a) ca 1155 « revenu régulier de certains biens » (
Wace,
Brut, 1888, éd. I. Arnold ds T.-L.); fin
xives.
vivre de ses rentes (
Froissart,
Chron., éd. G. Raynaud, t. 10, p. 82);
b) av. 1628 « fruit, bénéfice » (
Malherbe,
Trad. Epitres de Sénèque, VI,
Œuvres, éd. M. L. Lalanne, t. 2, p. 280);
c) 1825 absol.
la rente (
Stendhal,
Racine et Shakspeare, t. 1, p. 87);
d) 1835 p. ext. « revenu, rémunération » (
Ac.);
4. a) ca 1170 « ce qui donne un revenu régulier, bien affermé » (
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 1837);
b) 1670 « source de profit (en parlant d'une personne) » (
Molière,
Bourgeois gentilhomme, I, 1, éd. R. Bray, p. 172). Issu, comme l'ital.
rendita, le cat. et l'a. prov.
renda, d'un lat. pop.
*rendita fém. subst. d'une forme altérée en
*renditus,
-a, -um du part. passé
redditus, -a, -um de
reddere (v.
rendre).