RENOUVELER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. a) ca 1100 « faire de nouveau, recommencer » ici « répéter » (
Roland, éd. J. Bédier, 3300);
b) 1776 spéc.
renouveller connaissance (
Restif de La Bret., Le Paysan perverti, t. 2, p. 40); 1849 absol.
renouveler avec « reprendre les relations avec » (
Sand, Pte Fad., p. 105);
c) 1900
renouvelant « enfant qui renouvelle sa communion solennelle » (
Bloy, Journal, p. 396); 1914 absol.
renouveler (
Mauriac, Robe prétexte, p. 24);
2. 1
remoit.
xiies. « faire renaître, donner une vigueur nouvelle à » (
Psautier Cambridge, 102, 5 ds T.-L.);
3. 1
erquart
xiiies. « rendre nouveau en substituant à une chose, une autre de même espèce » (
Reclus de Molliens, Charité, 229, 8,
ibid.);
4. 1
erquart
xiiies. « remettre à neuf, donner un aspect nouveau à » (
Id., Miserere, 86, 8,
ibid.); 1800
renouvelé des Grecs (
Bonald, Essai analyt., p. 229);
5. a) 1306 « remettre en vigueur, confirmer, proroger » (
Joinville, St Louis, éd. N. L. Corbett, § 357);
b) 1837 absol. « reporter une échéance ou renouveler un effet » (
Balzac, C. Birotteau, p. 307).
B. Intrans.
1. 1119 « changer, être modifié » (
Philippe de Thaon, Comput, 2370 ds T.-L.);
2. a) ca 1170 « renaître, reprendre vigueur » (
Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 325);
b) 1655
renouveler de jambes « recommencer à marcher avec de nouvelles forces » (
R. de Salnove, La Vénerie royale, p. 232); 1765
renouveler de « redoubler de » (
Caylus,
Œuvres badines, V, 66).
C. Pronom.
1. 1
erquart.
xiiies. « se transformer, changer » (
Reclus de Molliens, Miserere, 253, 8 ds T.-L.);
2. a) ca 1225 « renaître, reprendre une vie nouvelle » (
Gautier de Coincy, Miracles, II Dout 34, 1691, éd. V. Fr. Koenig, t. 4, p. 506);
b) fin
xives. « se réveiller, reprendre vigueur » (
E. Deschamps,
Œuvres, III, 213, 2 ds T.-L.);
c) 1684 « recommencer, avoir lieu à nouveau » (M
mede Sévigné, Lettres, éd. Monmerqué, t. 7, p. 323);
d) 1860 (d'un auteur, d'un créateur) « faire des choses nouvelles, trouver une nouvelle inspiration » (
Sainte-
Beuve, Chateaubr., t. 1, p. 69);
3. 1746 « se succéder, être remplacé » (
Condillac, Essai Or. Con., 1, p. 127). Dér. de l'anc. forme
novel, nouvel de nouveau*; préf.
re-*.