RENONCER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Verbe trans.
1. ca 1155 « annoncer, rapporter » (
Wace, Roman de Brut, 440 ds T.-L.);
2. ca 1245 « abandonner l'usage de quelque chose » (
Philippe Mousket, Chroniques, 1164,
ibid.);
3. ca 1320 « renier » (
Précieux Sang, éd. O. Kajava, 224).
B. Verbe trans. indir.
1. 1255
renoncer à « cesser, par une décision volontaire de prétendre à quelque chose » (
Les Plus anciennes Chartes, éd. L. Carolus-Barré, p. 20);
ca 1260
renoncer à + inf. (
Menestrel de Reims, 362 ds T.-L.);
2. 1541 « abandonner volontairement ce qu'on a » (
Calvin, Institution Chrétienne, éd. J.-D. Benoit, livre III, chap. 3, § 8, p. 72:
renoncer à nostre nature et à toute nostre volonté);
id. renoncer à soy-mesme (
Id., ibid., chap. 7, § 2, p. 167);
id. renoncer au monde (
Id., ibid., chap. 3, § 8, p. 73);
3. 1680 terme de jeu de carte (
Rich. t. 2).
C. 1541 verbe pronom. (
Calvin, op. cit., chap. 15, § 8, p. 272). Empr. au lat.
renuntiare « annoncer en retour »; « renvoyer, renoncer à », comp. du préf.
re- marquant le mouvement en retour et
nuntiare « annoncer, faire savoir ».