RENFERMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1555
se renfermer en « se tenir contenu dans » (
Ronsard,
Hymnes ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 8, p. 176);
b) 1558 trans. (
Du Bellay,
Regrets, CX, éd. H. Chamard, t. 2, p. 140);
c) 1587 fig. (
Ronsard,
Elegies, t. 18, p. 246: Il faut de main rampart ta langue
renfermer, Qui veut toujours causer);
d) 1654 « tenir caché (un sentiment) » (
Scudéry,
G. de Alaric ou Rome vaincue, p. 172);
e) 1637 « réduire à certaines limites (ici: temporelles) » (
Id.,
Observations sur le Cid, p. 79);
2. 1671 (
Nicole,
Essais de Morale, t. 2, p. 141: c'est encore un plus grand mal que (...) de
se renfermer en soi seul, de ne songer qu'à soi); 1766 part. passé adj. (M
meRiccoboni,
Comtesse de Sancerre,
lett. 52 ds
Littré: M. de Montalais est incompréhensible... on ne le connaît pas, il
est renfermé);
3. 1680 (
Rich.: Il sent ici le
renfermé). Dér. de
enfermer*; préf.
re-*.