REMUEUR, -EUSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. 1. 1275 subst. masc.
li remueur « ouvrier qui remue le grain » (
Ban échevinal,
ca 1250, n
o249 ds G.
Espinas,
Vie urbaine de Douai au Moy. Âge, t. 3, p. 185);
2. 1571 subst. fém.
remueuses de l'enfant (
Baptême du comte de Clermont-Tonnerre, 21 mai ds
Doc. hist. inédits, éd. Champollion-Figeac, t. 3, Paris, 1847, p. 610);
3. 1611 subst. masc. « celui qui remue, qui se meut; remuant » (
Cotgr.)
ca 1584 adj. masc. (
Brantôme,
Des Dames ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 7, p. 352); 1835 adj. fém. (
Balzac,
Lettres Étr., t. 1, p. 244).
B. Fig.
a) 1581 subst. « agitateur, factieux »
remueur de mesnage (
Hist. de France, 452 d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 150);
b) « celui qui met en mouvement » av. 1583
remueur de mesnage « homme entreprenant, actif » (
Belleforest,
Chron. et ann., François I
erds
Gdf. Compl.); av. 1603 [les]
remueurs du monde (
Charron,
Redemption, 7 ds
Hug.); 1848
remueur de tout [de Napoléon] (
Chateaubr.,
Mém., t. 3, p. 202); 1862
remueur d'idées (
Sainte-
Beuve,
Nouv. lundis, t. 3, p. 74). Dér. de
remuer*; suff.
-eur2,
-euse*; A 2 est dér. du sens de « panser, soigner »,
FEW t. 6, 2, p. 290b.