REMORQUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1478 « traîner à sa suite par un système d'attelage » ici, en parlant d'un bateau (
Comptes du roi René, éd. Arnaud d'Agnel, t. 1, p. 172); 1751 p. ext. « traîner à sa suite » (une personne) (
Caylus, Les Etrennes de la Saint-Jean ds
Œuvres badines, t. 10, p. 441: il saisit Eulalie par ses beaux cheveux, qui flottaient au gré des eaux [...] il la
remorqua jusque sur la rive, et la fit echouer sur un gazon). Empr. à l'ital.
rimorchiare « remorquer », att. dep. 1431 (
Viag. di P. Quirino ds
Jal1,
s.v. belingiero), issu d'un lat. vulg.
*remulculare, forme élargie de
remulcare (att. chez
Sisenna, 70 av. J.-C., et dans une gl. du
viiies., v.
FEW t. 10, p. 246a), dér. de
remulcum « câble de remorquage ». Le m. fr.
remocquer, att. en 1449 (
René d'Anjou) et en 1495 (v.
Gdf. Compl.) est empr. à l'a. prov.
remocar (
Floretus, xive-
xves. ds
Levy Prov.);
remolquer, att. de 1541 (
Granvelle) à 1660 (
Oudin; v.
FEW t. 10, p. 245b) est empr., peut-être par l'intermédiaire de l'esp., au cat.
remolcar, att. dep. 1258 (doc. lat. médiév. ds
Jal1,
s.v. ormejare); l'a. prov. et le cat. sont tous deux issus du lat.
remulcare. V.
Vidos, pp. 559-562, et
Hope, p. 219.