REMISER1, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. 1761 trans. « mettre à l'abri dans une remise » (J.-J.
Rousseau,
La Nouvelle Héloïse, t. 2, p. 158: on
avoit [...]
remisé ma chaise);
2. 1772 p. ext. « mettre à l'abri (une chose dont on ne se sert pas); mettre à l'écart » (
Galiani,
Lettre à Mmed'Épinay, 14 mars ds
Littré: M. Grimm
avait remisé son prince à Darmstadt); 1788 (
J. de Paris, 29 août, p. 1042 ds
Fonds Barbier: je
remisai mon ballon);
3. a) 1796 fig. (
Le Néologiste fr. ds
Ranft, p. 158: on doit
remiser la peur);
b) 1867 arg. (
Delvau, p. 418:
Remiser son fiacre: se taire [...] mourir); 1881 (
Rigaud,
Dict. arg. mod., p. 327:
Se faire remiser, se faire remettre à sa place); 1883 (
Delvau Suppl.:
Remiser le fiacre à qn. Remettre ce qn à sa place);
c) 1875 pronom. fam. (
Lar. 19e:
se remiser [...] perdre sa place [...]; ne pouvoir plus se livrer au travail);
ca 1890 intrans. « cesser son travail » (
Goron,
L'Amour à Paris, III, p. 1590 ds
Cellard-
Rey).
B. 1834 pronom. chasse « se réfugier s'arrêter » (
Baudr. Chasses, p. 573a: le force [le gibier] à
se remiser fort loin); 1869 intrans. (
Goncourt,
Journal, p. 494).
C. a) 1906 escr. (
Sports Mod. Illustr. ds
Petiot 1982);
b) 1931 boxe (
L'Auto, 4 oct.,
ibid.). Dér. de
remise*; dés.
-er.