RELENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1215 « mauvaise odeur » ici, au fig. (
Raoul de Houdenc,
Eles, éd. M. Majorano, 102: li
relens de la paresce); 1256
relent « endroit humide et nauséabond » (
Aldebrandin de Sienne,
Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 111, 20); fin
xives.
relant « mauvaise odeur dans un lieu clos » (E.
Deschamps,
Dit des .IIII. offices ds
Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 7, p. 181, 185);
2. 1740-55 au fig. « ce qui subsiste de quelque chose » (
Saint-
Simon,
Mém., éd. A. de Boilisle, t. 12, p. 15: elle avoit [M
mede Maintenon] de ces modesties qui sentoient fort le
relent de son premier état). Subst. de l'adj.
relent « qui a un mauvais goût, une mauvaise odeur de renfermé, d'humidité », att. de 1215 (
Raoul de Houdenc,
op. cit., 96) à 1718 (
Ac.), issu du lat.
lentus, qui signifiait non seulement « lent » mais aussi « tenace, visqueux » (d'où fr.
lent « humide, moite, visqueux » att. de la 2
emoit. du
xvies. à
Oudin 1660, également vivant dans les dial.), avec préf. de renforcement
re-* exprimant prob. le fait que les objets ainsi qualifiés sont restés longtemps enfermés dans un lieu humide. Voir
FEW t. 4, p. 253b et 255a.