RELATIF, -IVE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1265 « qui n'est tel que par rapport à certaines conditions » (
Brunet Latin,
Trésor, II, 46, éd. F. J. Carmody, p. 218);
b) 1377
nomz relatis « mots dont l'idée comporte un rapport entre eux (comme
grand et
petit) » (
Oresme,
Ciel et Monde, éd. Menut et Denomy, p. 168);
ca 1380 subst.
relatif « mot qui indique une relation (ici empl. avec jeu de mots) » (
Jean Lefèvre,
Vieille, éd. H. Cocheris, 109);
c) 1562 gramm. « qui sert à marquer un rapport (peut s'employer à propos de noms, d'adjectifs, d'adverbes, de verbes, de pronoms, de propositions, d'après l'usage de la grammaire latine,
cf. l'art.
relatif de
Encyclop. t. 14) » (
Ramus,
Gramere, p. 48, v. aussi J.-Cl.
Chevalier,
Hist. de la syntaxe, Naissance de la notion de complément, p. 292);
2. 1723
relatif à (
Marivaux,
Spectat. fr., p. 226);
3. 1737 mus. (
Rameau,
Génération harmonique, p. 143: d'un premier Mode naissent cinq autres modes qui leur sont
relatifs);
4. 1803 subst.
le relatif (p. oppos. à
l'absolu) (
Maine de Biran,
Influence habit., p. 199). Empr. au b. lat.
relativus (dér. de
relatio « relation, rapport ») « qui est en rapport avec » (
ives., v.
Blaise Lat. chrét.).