REGORGER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1360 « faire refluer (un fleuve) » (
Froissart,
Chron., éd. S. Luce, t. 3, p. 159);
b) 1577 « rendre par contrainte (ce que l'on a acquis malhonnêtement) » (
Gentillet,
Disc. sur les moyens de bien gouverner, p. 31 ds
Gdf. Compl.);
c) 1580 « rendre par la gorge, vomir » (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 151);
2. a) ca 1340 [éd. 1528] « s'épancher à l'extérieur, déborder » (
Perceforest, vol. II, chap. XLIV ds
Gdf. Compl.); 1493 (
Martial de Paris,
Vigil. de Charles VII, sign. Hii a, éd. 1493,
ibid.);
b) 1587 « être en surabondance » (
La Noue,
Disc. pol. et milit., 356 ds
Littré);
c) ca 1590
regorger de « déborder, être en abondance à partir de » (
Montaigne,
op. cit., p. 98);
3. ca 1501
regorger de « avoir en surabondance » (
André de La Vigne,
Dames de Lyon,
Jardin de plaisance, CCXXV ds
IGLF). Dér. de
gorge*; dés.
-er et préf.
re-*.