REGARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin du
xes. « action ou manière de diriger les yeux vers un objet afin de voir; expression des yeux de celui qui regarde » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 395);
2. a) 1
remoit. du
xiies. « attention que l'on prête à (quelqu'un ou quelque chose) » (
Psautier Oxford, 72, 4 ds T.-L.);
b) α) 1262 « inspection, visite » (
Doc. ds
Fagniez t. 1, p. 253:
regars de vins);
β) 1464 « contrôle administratif » (
doc. ds A.
Thierry, Rec. des monuments inéd. du Tiers-Etat, t. 2, p. 287);
γ) 1932 dr.
droit de regard « droit de surveillance que peut se réserver l'une des parties dans un contrat » (
Lar. 20e); 1935
avoir droit de regard, un droit de regard sur une affaire quelconque (
Ac.);
c) 1300
a regard de (
doc. ds Fr. J.
Tanquerey, Rec. de Lettres anglo-fr., § 74, p. 73); 1377
au regard de « id. » (
Gace de la Buigne, Desduis, 10085 ds T.-L.);
3. a) 1
erquart du
xiiies.
ou regart de « en comparaison avec » (
Reclus de Molliens, Carité, 70, 12 ds T.-L.);
b) α) 1811 [éd.]
en regard « en face, vis-à-vis » (
Chateaubr., Itinér. Paris Jérus., t. 1, p. 135);
β) 1830
en regard de « en face » (
Fourier, Nouv. monde industr., p. 33);
4. 1580 « ouverture pratiquée pour permettre le contrôle de ce qui se passe à l'intérieur (d'une fontaine) » (
Bernard Palissy, Discours admirables, éd. A. France, p. 182). Déverbal de
regarder*.