REFUITE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1250-70 « échappatoire, dérobade » (
Adam de La Halle,
Dit d'amour, 174, éd. P. Meyer ds
Romania t. 22 1893, p. 53b: par menchoignes et par
refuite); av. 1599
refuitte a leur devoir (
Cheverny,
Mém. ds
Nouv. coll. de mém. rel. à l'hist. de France, éd. Michaud et Poujoulat, t. 10, 1811, p. 570a);
b) 2
emoit.
xiiies. « subterfuge » (
Des trois aveugles de Compiègne, 194 ds
Fabliaux, éd. Ph. Ménard, t. 1, p. 115);
c) 1690 vén. « ruse que fait un cerf pour échapper aux chiens » (
Fur.);
2. xiiies. « moyen de se garantir contre, d'éviter quelque chose » (
De Dame Guile, ms. Bibl. nat. fr. 837, fol. 224 v
o, fac-sim. H. Omont, Paris, 1932, p. 448: S'est moult bien forrez a nature De
refuites por la froidure S'a de rapine et d'avarice Chape forrée de malice).
B. 1665 vén. « endroit éloigné où se réfugie l'animal chassé » (R.
de Salnove,
Vén. royale. Dict. des chasseurs).
C. 1. 1694 menuis. « excès de profondeur d'une mortaise » (
Corneille);
2. 1870
id. « jeu qu'on laisse dans l'assemblement d'une menuiserie » (
Littré). Dér. de
refuir*, d'apr.
fuite*.