REFROIDIR, verbe
Étymol. et Hist. A. Verbe trans.
1. a) ca 1200 « rendre froid » (
Aiol, 613 ds T.-L.);
b) 1690 « faire baisser la température de » (
Fur.);
2. a) ca 1210 part. passé adj. « mort » (
Folque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 5427); 1836 part. passé subst. « cadavre » (
Vidocq,
Voleurs, t. 1, p. xvj);
b) 1828-29
refroidir qqn « le tuer » (
Id.,
Mém., t. 1, p. 383);
3. a) ca 1355 « faire diminuer l'intensité, l'ardeur (d'un sentiment) » (
Bersuire,
Tite-Live, f
o112 ds
Littré);
b) 1842-43
se refroidir à l'égard de qqn (
Sand,
loc. cit.).
B. Verbe intrans.
1. ca 1160 « devenir moins chaud » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1960);
2. 1580 « devenir froid, de quelque chose qui était chaud » (B.
Palissy,
Disc. admir., p. 366);
3. 1676
laisser refroidir (une réponse) (M
meDe Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 4, p. 382). Dér. de
froid*; préf.
re-*; dés.
-ir; cf. ca 1100
refreidier « se rafraîchir » (
Roland, éd. J. Bédier, 2486).