REFOULER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 intrans. « refluer (de la mer) » (
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 21491);
b) 1611 trans. « pousser la poudre avec le refouloir » (
Cotgr.);
c) 1770 (
Raynal, Hist. phil., XIX, 9 ds
Littré: le christianisme
refoula dans l'Europe pour s'y concentrer);
d) 1831 trans. « refouler (des sentiments) » (
Balzac, Peau chagr., p. 94);
e) 1905 psychanal. (
E. Claparède, c.r.:
Freud in
Arch. de psychol., t. 5, p. 180 ds
Quem. DDL t. 29: processus psychiques
refoulés de la conscience);
f) 1923 (
J. Rivière, in
NRF, n
o118, p. 98 ds
Quem. DDL t. 21: êtres contraints,
refoulés ou pervertis);
2. 1260 « fouler à nouveau (du drap) » (
Etienne Boileau, Métiers, éd. Lespinasse et Bonnardot, p. 160). Dér. de
fouler*; préf.
re-*;
cf. fin
xies. judéo-fr.
refoler « fouler de nouveau » (
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 122).