REDOUBLER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. ca 1225 « reprendre avec plus d'intensité, continuer de plus belle » (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, II Mir 28, 74, éd. V. Fr. Koenig, t. 4, p. 324);
2. 1514 « doubler à nouveau (en quantité ou valeur) » (
Coutume du Poitou ds
Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 141);
3. 1842 escr. « exécuter un redoublement » (
Ac. Compl.).
B. Trans.
1. 1375-79 [éd. 1541] « rabattre, doubler en repliant » (
Jehan de Brie,
Bon Berger, éd. P. Lacroix, p. 79);
2. 1405 « remettre une doublure à » (
Tut. des enfants de Jaquem-Oliette, A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
3. ca 1462 « renforcer, accroître en intensité » (
Cent Nouvelles Nouvelles, éd. F. P. Sweetser, XXXII, 118, p. 218);
4. a) fin
xves. [éd. 1501] « réitérer, répéter » (ici dans le
rondeau redoublé) (
Jardin de Plaisance, éd. A. Vérard, f
obIII v
o);
b) 1510 « réitérer, doubler en quantité » (
Coutume d'Auvergne, 29, 3 d'apr.
K. Baldinger ds
Z. rom. Philol. t. 67, p. 39);
5. a) 1822 empl. abs. « poursuivre une deuxième fois la même année d'étude » (
Michelet,
loc. cit.);
b) 1875
redoublant subst. (
Lar. 19e);
6. 1757 empl. abs. « se faire servir à nouveau, reprendre (à boire ou à manger) » (J.-J.
Vadé,
Œuvres posth., p. 119);
7. 1933 « dépasser une nouvelle fois » (
L'Auto, loc. cit.).
C. Pronom. 1540
se redoubler « doubler d'intensité, augmenter » (
Amadis, 19 ds
IGLF).
D. Trans. indir. 1721
redoubler de (
Montesquieu,
Lettres persanes, t. 1, p. 23). Dér. de
doubler*; préf.
re-*.