RECONDUIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1200 « ramener quelqu'un chez lui » (
Aye d'Avignon, éd. S. J. Borg, 1006: Tu nous i amenas, or nous en
reconduis);
b) 1667 spéc. « accompagner jusqu'à la porte un visiteur qui prend congé » (
Molière,
Le Sicilien, 12);
2. a) 1647 iron. « éconduire, chasser » (
Scarron,
À dame Guillemette ds
Poésies diverses, éd. M. Cauche, t. 1, p. 282);
b) 1830
reconduire qqn à la frontière (
Vigny,
Journal poète, p. 914).
B. 1. 1910 « continuer, prolonger, maintenir » (
Péguy,
Notre jeun., p. 195);
2. 1954 dr. « proroger, renouveler par reconduction » (
Lubrano-
Lavadera,
Législ. et admin. milit., p. 140: [loi]
reconduite annuellement). Dér. de
conduire*; préf.
re-*. Cf. b. lat.
reconducere « reprendre à loyer, relouer; se charger en retour ».