RECOMMENCER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 trans. « commencer de nouveau (ce qui avait été interrompu, abandonné) » (
Roland, éd. J. Bédier, 1884: A icest mot l'unt Francs
recumencet);
ca 1140 absol. (
Voyage Charlemagne, éd. G. Favati, 763: Ki en av[r]ez çoisit, cil
recumencerat); 1478-80 (
G. Coquillart, Plaidoié, 195 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 17:
recommancés);
2. a) ca 1165 intrans. « se produire à nouveau » (
Troie, éd. L. Constans, 9154 var.:
recomencent li tornei); 1539 pronom. (
Est.: ce mal
se recommence comme par avant, Hoc malum integrascit); 1893 impers. (
DG: il
recommence à pleuvoir);
b) 1560 intrans. « avoir de nouveau un commencement » (
J. Grevin, Olimpe, éd. Pinvert, p. 312: Un an est jà passé, et l'autre
recommence).
B. 1172-90 trans. « faire de nouveau (ce qui a déjà été fait) » (
Chr. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 4225: et il li
recomance a dire); 1450-65 absol. (
Charles d'Orléans, Rondeaux, LXXXII ds
Œuvres, éd. P. Champion, p. 336). Dér. de
commencer*; préf.
re-*.