RECOMMANDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 2
emoit.
xes. « livrer quelqu'un » (
St Léger, éd. J. Linskill, 194), attest. isolée;
1. 1174-78 « conseiller quelque chose »
sil reconmande l'Escriture (
Etienne de Fougère, Manières, éd. R. Anthony Lodge, 362); en partic.
a) 1668
recommander à qqn de + inf. « conseiller − souvent de façon pressante − à quelqu'un de faire quelque chose » (
Molière, George Dandin, II, V);
b) 1831
il est recommandé de (
Nodier, Fée Miettes, p. 183);
2. 1280
recommander qqn « désigner une personne à la bienveillance, à la protection d'une autre » ici pronom. (
Clef d'amour, éd. A. Doutrepont, 2074); 1284 [ms.] trans. (
Brunet Latin, Trésor, éd. P. Chabaille, p. 70 [éd. Fr. J. Carmody, I, LXIX, p. 61: commander]); en partic.
a) 1580
se recommander à Dieu (
Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, I, 14, p. 52);
b) 1690
recommander une personne au prône (
Fur.); 1841 iron. (
Balzac, Tén. affaire, p. 62);
3. ca 1370 « (d'une qualité, d'un acte...) plaider en faveur de quelqu'un, le rendre digne de considération » (
Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, II, 10, p. 167, note 7);
4. 1831
recommander un envoi, une lettre « les soumettre à la formalité de la recommandation postale » ici part. passé adj.
par lettre recommandée (
Lamart., Corresp., p. 126). Dér. de
commander*; préf.
re-*.