RECETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1283
recoite « total des sommes d'argent reçues » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. Salmon, t. 1, p. 333);
b) 1468
recepte generale « endroit où se trouve le receveur, charge de receveur » (
A. de Reilhac,
Jean de Reilhac, secrétaire [
...]
des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII, t. 1, p. 260);
c) 1830
recette de tabac (
Stendhal,
Rouge et Noir, p. 302);
d) 1848
recette buraliste (
Arrêté du Ministre des finances, 13 mai ds
Littré Suppl.);
2. a) xiiies.
recepte « composition d'un remède » (
Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p. 7);
b) ca 1393 « composition d'un mets » (
Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 268);
c) 1547 « procédé, manière de se conduire » (
N. Du Fail,
Propos rustiques, éd. J. Assézat, t. 1, p. 113);
3. a) 1816 technol. « lieu où l'on manipule le charbon pour le trier » (
Annales des mines, 1, p. 132 ds
Quem. DDL t. 25);
b) 1831
faire la recette des ouvrages (
Will.). Empr. au lat.
recepta part. passé fém. ou neutre plur. de
recipere « recevoir », v. ce mot;
cf. lat. médiév.
recepta, receptum (
ca 1178) et
receptus (
ca 1285) « somme d'argent reçue » (v.
Latham).