RECÈS, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. xives.
recès [date ms.] « arrêt, pause » (
Chrétien De Troyes,
Perceval, éd. A. Hilka, 7603 var. ms. S);
ca 1380
rechès (
Jean D'Outremeuse,
Geste de Liège, 36628, éd. S. Bormans,
Ly Myreur des Histors, t. 4, p. 702) − 1611,
Cotgr. B. 1551
recez « acte dans lequel la Diète d'Allemagne consignait ses délibérations » (
Négoc. du Levant, II, 138 ds
Fonds Barbier); 1819 « procès-verbal résumant un ensemble de conventions internationales » (
Recès-Général de la Commission territoriale rassemblée à Francfort, signé le 20 juillet 1819 ds
G. F. de Martens,
Nouveau Recueil de traités, t. 4, p. 604, 625).
C. 1907
supra B. Empr., à diverses reprises, au lat.
recessus « mouvement de retrait, action de se retirer, lieu retiré, lieu secret, repli caché ». Le lat. auquel est empr. B serait dû au fait que ces actes étaient écrits au moment où les membres de la Diète allaient se retirer (v.
Du Cange,
s.v. recessus2). C représente prob. un réemprunt de ce sens au lat. avec reprise de la forme de A aux aut. du
xvies. (v.
Hug.). L'a. fr.
recès « lieu de retrait, cachette » (
Sone de Nansai, 12991, 13315, 13332, 13305 ds T.-L.), difficile à distinguer du cas suj. sing. et du cas régime plur. de l'a. fr.
recet, receit, recept qui se rattache à
recipere (v.
FEW t. 10, p. 146a et T.-L.), ne semble pas y être lié.