REBIFFER (SE), verbe pronom. et intrans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200
rebiffer « relever, retrousser » (
Garin Le Loherain, II, 229 ds T.-L.), répertorié par la lexicogr. comme ,,vieux mot`` dep.
Trév. 1721;
ca 1225 trans. fig. « repousser » (
Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. Fr. Koenig, II Mir 24, 594), att. au
xiiies.; puis
b) av. 1640
se rebiffer « refuser » (
Saint-
Amant, Passage de Gibraltar ds
Œuvres, éd. J. Lagny, t. 2, p. 191, 466);
2. 1846 intrans.
rebiffer « recommencer, répéter » (
Un détenu, Intérieur prisons ds
Esn.). Orig. obsc.; prob. d'orig. onomat., peut-être comme le suggère
Bl.-
W.1-5d'un rad.
baff- exprimant la moquerie, v.
bafouer, plutôt qu'à rattacher à un verbe
biffer « tromper »
ca 1310 (
Geoffroi, Chron., éd. A. Diverrès, 7680: le
bifa) dér., bien que celui-ci soit att. plus tard, de
biffe* « étoffe » d'où « fausse apparence »
xvies. ds
Gdf. cette étoffe étant de moindre qualité, v. aussi
G. de Poerck ds
Mél. Roques (M.) t. 4, pp. 187-208. L'hyp. d'un étymon *
biffe « griffe », *
biffer « griffer » (
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc., s.v. biffer) manque de fondement, de même que celle d'un rattachement à l'a. nord.
biffa, att. par le b. all.
bäven « trembler », à cause du frémissement des naseaux des chevaux (
EWFS2).