REBELLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Qui refuse l'obéissance à une autorité, une personne
a) Ca 1175 en parlant d'une pers.
Franceis rebelle (
Benoît de Ste-
Maure, Chron. des ducs de Normandie, 7181 ds T.-L.); 1174-78 subst. (
Étienne de Fougères, Livre des Manières, éd. R. A. Lodge, 468); fin
xiiies.
rebel a [
aucun] (
Chron. depuis le comm. du monde, ms. Nancy 194, fol. 25b ds
Gdf. Compl.);
b) xiiie-
xives. [mss]
chastel rebelle (Chevalerie Vivien, éd. A. L. Terracher, 746, leçon des mss A).
B. Qui résiste, s'oppose à une chose
1. a) Ca 1223 « qui ne se soumet pas »
char rebelle (Gautier Coinci, Miracles, éd. L. F. Koenig, 2
Ch 9, 3666);
ca 1285
avoir le cuer rebielle a + inf. (
Vrai aniel, 57 ds T.-L.); 1360
rebeaux a leur mandementz (
Commissio, Rymer, 2
eéd., VI, 297 ds
Gdf. Compl.);
b) 1575 spéc. « (d'une maladie) qui ne cède pas aux remèdes » [
chancre]
rebelle et malin (
Paré,
Œuvres, V, 25, éd. J. F. Malgaigne, t. 1, p. 362b); 1690
ulcère rebelle aux remèdes (
Fur.);
c) 1674 « (d'une chose) qui ne se laisse pas manier » [
rime]
rebelle (
Boileau, Art poétique, I, 35 ds
Œuvres, éd. F. Escal, p. 158);
2. fin
xives. « (d'une chose) contraire, néfaste »
aventure rebelle (
Froissart, Li Orloge amoureus, Poésies, I, 75, 780 ds T.-L.). Empr. au lat.
rebellis (propr. « qui recommence la guerre [
bellum] ») « qui se révolte, se soulève ».