RAVALEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1460 fig. « abaissement, mépris » (
Robert Blondel, Des droits de la couronne de France ds
Œuvres, éd. P. A. Héron, t. 1, p. 315 ds
Delb. Notes mss: trebucher en la fosse de
ravalement douloureux);
ca 1470 (
Georges Chastellain, Vérité mal prise ds
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 290: mespris et
ravalemens).
B. 1. a) 1554, 9 mai archit. « partie en retrait d'un bâtiment, d'un mur » (
Compte château de Chambord, éd. A. Salmon ds
Bibl. Ec. Chartes, 4
esérie, 1856-57, p. 63: une petite viz, commençant au dessus du
ravalement dudict logis... servant à monter à la lanterne de la tour qui est au dessus du comble dudict logis); 1694
id. « petit renfoncement dans un pilastre, un corps de maçonnerie, de menuiserie » (
Corneille t. 2, p. 323);
b) 1676 maçonn.
ravalement d'un mur (
Félibien);
2. 1715 arboric. (
La Quintinie, Instruction pour les jardins, 1, 20 d'apr.
FEW t. 14, p. 143b; éd. 1740, t. 1, p. 18);
3. 1924 « aspect concave, creusement » (
Gide, loc. cit.). Dér. de
ravaler*; suff.
-(e)ment1*.