RAVAGEUR, -EUSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 1578 « celui qui ravage » cont. milit. (
Brantôme,
Discours sur les duels ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 6, p. 430), très rare;
2. 1688 fig. (
Bossuet,
Var., I, 30 ds
Littré: ce
ravageur de monastères [en parlant de Luther]);
3. 1832 spéc. « celui qui recherche les fragments de métal dans les ruisseaux, les rivières » (
Raymond).
B. Adj.
1. 1583
le ravageur sanglier (Cl.
Gauchet,
Plaisir des champs, éd. P. Blanchemain, p. 211);
2. fig.
a) 1842
pensée ravageuse (
Balzac,
Mém. deux jeunes mariées ds
Œuvres, éd. M. Bouteron, Paris, 1962, t. 1, p. 313: dans la solitude, une pensée
ravageuse vous conduit au suicide);
b) 1931 arg.
souris ravageuse (
Chautard Vie étrange Argot, p. 670: prostituée faisant souffrir moralement ou physiquement [...] Elle ronge). Dér. de
ravager*; suff.
-eur2*;
cf. le synon.
ravageux (1583 [d'apr. éd. 1611]
ravageux torrens,
Du Bartas,
1resemaine, 3
ejour, p. 108 ds
Hug.; 1587 [éd.]
les torrens ravageux,
Ronsard,
Chant pastoral, 277, var. ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 9, p. 189); suff.
-eux*.