RAVAGER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1300
revagier « arracher, par mesure pénale, les cultures d'une terre » (
Etablissements de St Louis, I, XXVIII, éd. P. Viollet, t. 2, p. 41);
2. 1506-07 « ruiner par la violence, piller »
ravager les navires (
Jean d'Auton,
Chron., éd. R. de Maulde La Clavière, XLIV, t. 4, p. 392); 1559
ravager [Megapolis] (
Amyot, trad.
Plutarque,
Hommes illustres, Agis et Cléomène, LIII, éd. G. Walter, t. 1, p. 642); 1611 part. passé adj. (
Cotgr.); av. 1704
armes ravageantes (
Bossuet,
2eSermon Assompt. Vierge, 2 ds
Littré); spéc.
a) en parlant de fléaux atmosphériques 1611 inondations (
Cotgr.);
b) 1834
figure [
...]
ravagée par la petite vérole (
Balzac,
Rech. Absolu ds
Œuvres, éd. P. G. Castex, Paris, 1979, t. 10, p. 668).
B. 1. 1400 Poitou fig. « lever un impôt » (doc. ds
Gdf.);
2. 1660 « avoir un effet néfaste, faire du mal » (
Boileau,
Satires, I ds
Œuvres, éd. F. Escal, p. 14). Dér. de
ravage*; dés.
-er; la forme
revagier est peut-être due à un changement de préf. (
FEW t. 10, p. 63b, note 9); au sens B 1, le mot est dér. de
ravage « sorte d'impôt » (1482 Orléanais ds
Gdf.).