RATE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [
xes. lat. médiév.
rata anat. (
De corporis humani partibus, ms. B.N., lat. 6810, f
o48 ds
R. Philol. Litt. Hist. anc., 3
esérie, t. 44, 1970, p. 100: lien, quam rustici ratam vocant)]
xiies. (
Gloss. Tours, 329 ds T.-L.);
2. a) 1652
dilater, épanouir, etc. la rate « faire rire » (Th.
Corneille, D. Bertr. de Cigarral, IV, 5 ds
Littré,
s.v. épanouir: pour lui faire épanouir la
rate);
b) 1808
se fouler la rate « faire des efforts » (
Hautel);
c) 1842
ne pas se fouler* la rate. Orig. incertaine. L'hyp., proposée par Diez et reprise avec réticence par le
FEW t. 16, pp. 673-674, d'un empr. au m. néerl.
rate « rayon de miel », qui se serait fait en raison d'une certaine ressemblance de l'intérieur de la rate avec un rayon de miel, se heurte au fait que le mot néerl. ne signifie jamais « rate » et que le mot fr. ne signifie jamais « rayon de miel »: le changement de sens aurait donc dû se faire au moment même de l'empr.