RATATINER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1606
ratatiné « flétri, ridé (en parlant du gland d'un chêne) » (
Nicot, s.v. chesne);
b) 1637 « rapetissé par l'âge ou quelque maladie (en parlant d'un vieillard) » (
L. C. Discret, Alizon, V, 4 ds
Gdf. Compl.);
2. a) 1662
se ratatiner « se rapetisser en desséchant » (
Richer, Ovide bouffon, 445 ds
Brunot t. 3, p. 224); 1690
se ratatiner « se flétrir, se rider » (
Fur.);
b) 1835
ratatiner « rider, flétrir » (
Balzac, Goriot, p. 19);
c) 1932 « tuer » (d'apr.
Esn.). Mot expr. formé sur le rad.
tat- qui, avec des suff. dimin., évoque la diminution, l'amoindrissement d'un état, d'une action (
cf norm.
tatiner « chuchoter », Tournai
tatonner « grommeler, murmurer »,
tatin « petite quantité »
ca 1550 ds
Hug.; v.
FEW t. 13, 1, p. 127b-128 et
Bl.-
W.3-5). Anciennement on disait
retatiner (1508 « effacer les plis »,
M. Menot, Carême de Tours ds
Revue du 16es., t. 7, p. 118; 1611
retatiné adj. « ratatiné »,
Cotgr.). La substitution de la voy.
a à la voy.
e s'explique sans doute par la volonté de renforcer la valeur onomat. du mot.