RATAFIA, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1675
ratafiat (
Le Duchat ds
Mén. 1750: M. de la Croze [qui séjourna à la Guadeloupe de 1675 à 1677 d'apr.
König, p. 175, note 1], qui a été long tems en Amérique, dit que quand un Indien du pays boit du brandevin à la santé d'un François, entre autres mots de sa langue il lui dit, tafiat: à quoi le François répond en faisant raison,
ratafiat); 1694 (
Boileau, Satire X, 571, éd. A. Cahen, p. 179: Chez luy syrops exquis,
ratafias vantés, Confitures surtout volent de tous costés). Mot créole peut-être issu de la formule lat.
rata fiat (conventio) parce que cette formule, accompagnée d'un toast (
cf. attest.
supra 1675), se serait prononcée à l'occasion d'un marché conclu (v.
König, pp. 175-176;
Bl.-
W.2-5;
FEW t. 10, p. 104; pour d'autres hyp. et leurs crit., v.
Cor.-
Pasc.).