RASSASIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1220 intrans.
rasasier fig. « combler, satisfaire pleinement » (
Gautier de Coinci,
Mir., éd. V.-F. Koening, I Mir 12, 33: Si doucement l'en commenie Que toz li cuers l'
en rasasïe);
b) xiiies. (?)
xives. au propre (
Renart, éd. E. Martin, IX, 106, var. des mss C et M:
char [...] davoine
rasazïee). Dér., à l'aide du préf.
re-*, de l'a. m. fr.
assasier (autre forme
assaisier) « rassasier, satisfaire la faim de quelqu'un (au propre et au fig.) » (att. de
ca 1170,
Rois, I, 6, éd. E. R. Curtius, p. 6, à la fin du
xves.,
Molinet, v.
Gdf.), lui-même dér., à l'aide du préf.
a-1* de l'a. m. fr.
sacier (francisation plus complète
saisier) « satisfaire pleinement » (att. de fin
xes.,
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 98, au
xvies., v.
Gdf.,
s.v. satier), francisation du lat.
satiare, de même sens (dér. de
satis « assez, suffisamment »);
cf. également un autre dér. de
sacier, ressasier (
resaisier) att. de la fin du
xiies. (
Sermons St Bernard, 7, 8 ds T.-L.,
s.v. resasiier), à
Oudin 1660, v. T.-L.,
s.v. rassaisier,
rassassiier et
resassiier, et
FEW t. 11, p. 239.