RASCASSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1554 (
Rondelet,
Libri de piscibus marinis, VI, XIX p. 201). Empr. à l'a. prov.
rascassa « sorte de poisson » (1433,
Archives de Toulon cité ds P.
Meyer,
Doc. ling. du midi de la Fr., p. 627, note, § 1), fém. subst. de l'adj. prov.
rascas « atteint de la teigne, teigneux » (1235-37, P.
Cardenal,
Œuvres, éd. P. Lavaud, XXXV, 37), lui-même dér. de
rasca « teigne » (déb.
xiiies.,
Guillaume de Berguedan,
ibid.) remontant au b. lat.
*rasicare « gratter, râcler », v.
rache2, ce poisson étant ainsi dénommé en raison des nombreuses taches qu'il porte et qui évoquent la teigne. Selon P.
Barbier (
R. Philol. fr. t. 23, p. 129)
rascasse est empr. au prov.
rascassa «
id. » par l'intermédiaire de l'adj.
rascas pris au sens de « brut, piquant, rude » mais ce sens (se rattachant sans difficulté du point de vue sém., au b. lat.
rasicare « gratter ») ne semble pas att. en a. prov., mais seulement au
xviiies. (v.
Barbier,
loc. cit.) et n'est pas relevé par
Mistral.