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RARETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1314 rarité « faible densité, faible texture » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 1485: spongiosité ou rarité du membre ulceré). B. 1. a) Fin xves. rarité « caractère de ce qui n'existe qu'en petit nombre » (Jean Molinet, Chron., chap. 18, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 91: la rarité des fourrages); 1580 rareté (Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, I, 54, p. 311); b) 1832 écon. (Say, Écon. pol., p. 394: la rareté de la cannelle, du froment); 2. a) 1544 raritez « ce qui est d'une beauté rare, extraordinaire » (M. Scève, Délie, éd. E. Parturier, dizain 322, p. 219); b) 1559 raritez « objet rare, curiosité » (O. de Magny, Odes, I, 114: les raritez, Et les belles antiquitez); c) 1690 rareté « acte, fait peu commun » (Fur.: c'est rareté que de vous voir); 3. 1553 rarité « caractère de ce qui est exceptionnel, peu commun » (O. de Magny, Amours, sonnet 30 ds Hug.); 4. a) ca 1590 rareté « caractère de ce qui est peu fréquent » (Montaigne, Essais, III, 12, p. 1046); b) 1835 fam. vous êtes, vous devenez d'une grande rareté « vos visites sont, deviennent rares » (Ac.). Empr. au lat.raritas « porosité, faible texture; cavité, interstice; éparpillement; rareté, faible nombre; caractère exceptionnel; objet rare » (dér. de rarus « rare »), d'où rarité, puis rareté d'apr. rare*.