RAQUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [1893 (s. réf. ds
Esn.); 1894 (s. réf. ds
Chautard Vie étrange Argot, p. 428)] 1897 (A.
Bruant,
Les Bas-Fonds de Paris, Paris, J. Rouff, t. 2, s.d. [1897], p. 1194); 1900 (
Nouguier,
Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 240:
Raquer v. a. et n. payer − acquitter une dette). Mot d'orig. dial.: pic.
raquer « cracher », prov.
racá et lyonn.
raco « vomir », d'où
raquá « être forcé de payer » (Gard),
rakọ́
« débourser » (Rhône),
raccâ,
racar « payer » (arg. des maçons de la Tarentaise ds
Pont,
Vocab. du terratsu de la Tarentaise, Chambéry, 1869 d'apr. A.
Dauzat,
Les Arg. de métiers fr.-prov., Paris, 1917, p. 201). Toutes ces formes correspondent à l'a. fr.
rachier « cracher » (1174-76,
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1938: li unt escopi e
rachié),
rakier « cracher » (fin
xiiie-déb.
xives. [date ms.]
Suite de Merlin, éd. G. Paris et J. Ulrich, t. 2, p. 232: elle
rakoit et escopissoit), issu d'un rad. onomat.
rakk- (v.
FEW t. 10, p. 35).