RAPPROCHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1268 trans. « mettre plus près l'un de l'autre des personnes, des choses » (
Mémoire adressé au roi par le comte de Bar ds [
A. Teutet]
, Layettes du Trésor des Chartes, t. 4, 1902, p. 258: vuellans plus
raprochier Linei de la signorie de Bar); 1330 pronom. « venir plus près » (
H. Capet, éd. de La Grange, 2687, p. 119); en partic. 1690
id. « aller habiter plus près de » (
Fur.);
b) 1690 trans. « faire paraître plus proche dans l'espace, donner une image plus proche » (
ibid.); 1690 pronom.
le soleil se rapproche de nous (
ibid.);
c) 1775 trans.
rapprocher les distances ici fig. (
Beaumarchais, Barbier de Séville, I, 4); 1854 « en parlant d'un moyen de transport » (
Delacroix, Journal, p. 161: cette voie expéditive [le chemin de fer] qui
rapproche les lieux et ménage le temps);
d) 1795
id. « rendre plus proche dans le temps » (
Genlis, Chev. Cygne, t. 2, p. 67); 1801
un avenir rapproché (
Crèvecœur, Voyage, t. 2, p. 336);
2. a) 1682 trans. « disposer à la bienveillance, à la sympathie » (M
mede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. III, p. 81); en partic. 1688
id. « établir un rapprochement entre deux personnes, deux partis, en vue d'une réconciliation » (
Boss., Var., XI, 118 ds
Littré); 1694 pronom. (
Ac., s.v. proche);
b) 1756 trans. « associer par des rapports logiques ou analogiques, en découvrant une certaine conformité, une certaine parenté » (
Volt., Mœurs, 176 ds
Littré); 1782 pronom. « présenter des rapports de conformité, de ressemblance » (
D'Alemb., Mém. Christ. Œuv., t. IV, 18,
ibid.). Dér. de
approcher*; préf.
r(e)-*.