RAMENER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1
remoit.
xiies. « faire revenir quelqu'un à son état précédent » (
Psautier Cambridge, 67, 7 ds T.-L.);
b) ca 1175 « favoriser le retour à un état moral antérieur » (
Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 22542);
2. ca 1155 « faire revenir à l'endroit d'où l'on était parti » (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 4461); 1596 « amener de nouveau à un endroit donné » (
Hulsius);
3. 1680 terme de manège (
Rich.); 1904 subst. « opération de dressage » (
Nouv. Lar. ill.);
4. 1690 « amener avec soi quelqu'un ou quelque chose à un endroit d'où l'on était parti seul » (
Fur.);
5. xives. « réduire, simplifier » (
Decretales, ms. Boulogne-sur-Mer, 123, f
o1a ds
Gdf. Compl.);
6. 1844 « faire revenir à sa place une chose qui s'en était écartée » (
Sainte-
Beuve, Portr. femmes, p. 429);
7. 1876 « amener ses cheveux sur le devant de la tête pour cacher sa calvitie » (
V. Cherbuliez, Rev. des deux mondes, 15 janv., p. 269 ds
Littré Suppl. 1877);
8. 1908
la ramener (sa gueule), ramener sa fraise, sa pastille, sa poire « rouspéter, protester » (ds
Esn.).
B. 1. 1611 verbe pronom. équit. (
Cotgr.);
2. a) 1640
se ramener en soi « se replier sur soi-même en parlant de l'esprit » (
Corneille, Cinna, 369);
b) 1740-55 « revenir à un sujet, reprendre le fil d'un discours » (
St Simon, 323, 23 ds
Littré);
3. 1869 « être réduit à, simplifié » (
Littré);
4. 1916 « venir » (
Carco, Innoc., p. 156). Formé de l'élém.
r(e)-* et
amener*.