RAMBARDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. a) 1445 mar.
rambade « construction élevée à la proue qui sert de plate-forme aux combattants (dans une galère) » (doc. ds
J. Garnier, L'Artillerie des Ducs de Bourgogne, p. 176); 1493-94 (
Comptes des dépenses faites pour la réparation de six galères à l'arsenal de Marseille, ms. B 2551, f
o145 ds
Fennis Stolon., p. 478);
b) 1773
rambarde « garde-fou élevé sur les gaillards et les dunettes » (
J. Bourdé de Villehuet, Manuel des marins, t. 2, p. 185); 1873 « garde-corps placé autour des ponts supérieurs et des passerelles » (
Verne, loc. cit.); 1942 p. ext. « toute espèce de rampe métallique, de main-courante formant garde-fou » (
Camus, loc. cit.). Empr., prob. par l'intermédiaire du prov. de Marseille (v. attest. données par
Fennis Stolon., pp. 478-479), à l'ital.
rembata, att. au sens a dep. le
xves. d'apr.
DEI, dér. de l'ital. du Nord
ar(r)embare « donner l'assaut à un navire; appuyer », prob. issu du longobard *
rammôn « enfoncer avec le mouton » (dér. du corresp. longobard de l'a. h. all.
ramm « bélier; mouton de sonnette ») bien que le passage de
-mm- à
-mb- fasse difficulté (
FEW t. 16, p. 658a et
Rohlfs § 236; v. aussi
Vidos, pp. 552-556 et
Fennis Stolon., pp. 478-481).