RAJUSTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1175
rajoster « remettre en place » (
Benoît de Ste-
Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 26412); d'où
1. 1260 « ajuster de nouveau, rendre la justesse à ce qui l'a perdue » ici une mesure (
Étienne Boileau,
Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, titre IV, VIII, p. 20);
2. a) 1645 « remettre d'accord, réconcilier des personnes brouillées » (
Scarron,
Jodelet, ou le Maître-valet, II, 2 ds
Œuvres, Paris, J. F. Bastien, 1786, t. VI, p. 331);
b) 1665 « remettre en accord, en harmonie, rétablir une situation compromise » (
Molière,
L'Amour médecin, éd. R. Bray, I, 1: la mort
r'ajuste toutes choses);
c) 1962
rajuster les salaires (
Rob.);
3. 1664 « ramener à l'exactitude, rétablir dans sa vérité » (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. I, p. 71);
4. a) 1669 « remettre en place, en ordre des éléments de sa toilette » ici pronom. (
La Fontaine,
Les Amours de Psyché, II ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. VIII, p. 191);
b) 1671 « remettre dans un état, une disposition convenable » (
Pomey). Dér. de
ajuster*; élém. formant
r[
e]
-*.