RAISONNEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1380 « faculté ou action de raisonner » (
Roques t. 2, 10250, p. 347); 1672 péj. « manie de raisonner » (
Molière,
Femmes savantes, II, 7, vers 598);
b) 1636 « suites de propositions enchaînées » (
Monet); en partic. 1851
raisonnement déductif (
Cournot,
Fond. connaiss., p. 262); 1878
raisonnement expérimental (Cl.
Bernard,
Princ. méd. exp., p. 210); 1907
raisonnement par analogie (
Bergson,
Évol. créatr., p. 256);
2. a) 1636 « argument, série de preuves produites pour établir la vérité de quelque chose ou convaincre quelqu'un » (
Monet); 1782
des raisonnements à perte d'haleine (
Laclos,
Les Liaisons dangereuses, 2
epart., LI ds
Œuvres compl., éd. L. Versini, p. 105);
b) 1667 « argument, objection, excuse qu'on soulève pour ne pas obéir » (
Racine,
Andromaque, IV, 3, vers 1233). Dér. de
raisonner1*; suff.
-ment1*.