RAISIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1121-34 « fruit de la vigne » (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 1742, 1752); 1545
raisins de Corinthe, raisins de Damas (
Est.); en partic. 1690
raisin de caisse « raisin sec qui s'expédie en caisse » (
Fur.),
raisins secs (ibid.),
raisins de Damas (
ibid.);
2. p. anal.
a) 1550
raisin de renard (L.
Fousch,
L'Histoire des plantes mise en commentaire..., Lyon, p. 66);
b) 1732
raisin d'ours (
Rich.);
3. 1611
raisin de mer « œufs de seiche » (
Cotgr.);
4. 1710 papeterie
grand-raisin (
La Misere des apprentifs imprimeurs, 4 [s.l.] ds
Quem. DDL t. 21). Du lat. pop.
*racι
̄mus, lat. class.
racēmus « grappe de raisin » (sens conservé par l'ital.
(g)racimolo et l'esp.
racimo) d'où « raisin »,
cf. aussi l'a. prov.
razim, fin
xiies. (
Marcabru,
Poés., éd. J. M. L. Dejeanne, XIII, 26). A éliminé du gallo-rom. le lat. class.
uva « raisin » − conservé uniquement dans l'a. prov.
uva, mil.
xives. (
Eluc. de las propr., fol. 226 ds
Rayn.), l'ital., l'esp. et le port.
uva, v.
FEW t. 14, p. 90b. Les qq. ex. de l'a. fr.
uve, surtout dans la loc.
uve passe, francisation du lat.
uva passa « raisin sec »,
xiiies. (
Guill. de Tyr, IX, 20, P. Paris ds
Gdf.), sont des latinismes. Le sens 4 parce que ce format de papier était primitivement marqué d'une grappe de raisin.