RAILLE, subst. masc. ou fém.
Étymol. et Hist. [1792 « mouchard » (
Chanson ds
Esn.)] 1797 « les gens, ceux dont les voleurs craignent l'hostilité ou une dénonciation » (
Orgères, I-64-183, v
o1. −
Rapport du détenu Baugis, 4 sept.); 1799
crier à la raille « donner l'alerte parce que du monde arrive » (
ibid., II-1-159, r
o3. −
Aveux Jolly, févr.); 1821 « espion de police » (
Ansiaume,
op. cit., f
o13 v
o, § 375); 1821
la raille « les mouchards, ou la police [?] » (
Id.,
ibid., f
o6 v
o, § 78; v. aussi
supra); 1827 « mouchard » (
Grandval,
Le Vice Puni ou Cartouche,...
suivi de dict. arg. fr. et fr. arg., p. 105); 1828-29
la raille « la police » (
Vidocq,
loc. cit.); 1836
raille subst. masc. « agent de police » (
Id.,
Voleurs, t. 2, p. 46). Orig. obsc.; considéré par
FEW t. 10, p. 33b comme un dér. régr. de l'arg.
railleux « agent de police » (1790,
Rat du Châtelet, 14 ds
IGLF: Quel bagou aurais-tu pris si les railleux t'avaient coltiné avec six peignes dans ta profonde); dér. de
railler*.