RAIDEUR, ROIDEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170
reddur « caractère de sévérité, rigueur » (
Rois, éd. E. R. Curtius, II, II, 25, p. 7);
b) fin
xiies. « attitude non humble, rigidité prétentieuse » (
Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 118, 19 ds T.-L.);
c) 1768 « manque de souplesse, d'aisance dans l'attitude » (
Voltaire,
Princesse de Babylone, 8 ds
Littré);
d) av. 1799 « pauvreté d'expression, manque d'aisance (dans une œuvre) » (
Marmontel,
Œuvres, t. 17, p. 32,
ibid.);
2. 1174-76
reidur « rigidité, résistance » (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 1604 ds T.-L.);
3. 1205-50 [par confusion avec l'a. fr.
rador, dér. de
rade, v.
rapide étymol.] « rapidité, impétuosité » (
Renart, éd. E. Martin, Br. XIII, 539, t. 2, p. 58; v.
Tilander,
Lex. du Roman de Renart, p. 134);
4. ca 1300 « engourdissement, perte de souplesse ou de mobilité » (
Guillaume de St-
Pathus,
Miracles de St Louis, éd. P. B. Fay, XL, 36);
5. 1487 « forte déclivité, escarpement » (
Triomphe des neuf preux, p. 348 ds
La Curne);
6. 1553 « état de tension, durcissement » (
Ronsard,
Livret de folastres, IV, 152 ds
Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 5, p. 28). Dér. de
raide*; suff.
-eur1*.