RAFRAÎCHIR, verbe trans. Étymol. et Hist. I. 1. 1176-84 rafrescir « redonner de la vigueur » ( Gautier d'Arras, Eracle, éd. G. Raynaud de Lage, 1679); id. verbe pronom. soi rafrescir ( Id., ibid., 1729); 2. 1180-90 rafreschir « rendre plus vif en renouvelant; rappeler » ( Alexandre de Paris, Alexandre, br. I, v. 11 ds Elliott Monographs n o37, p. 1); xvies. rafraischir la mémoire ( Lettres [sans date] de Catherine de Navarre, Bibliothèque des Chartes, 4 esérie, t. 3, p. 334 ds Littré); 3. déb. xvies. « remettre à neuf, réparer » ( Garin le lorr., ms. Berne 113, f o30c ds Gdf. Compl.; enforcir, éd. I. E. Vallerie, 11670 et éd. P. Paris, t. 2, p. 271); 1690 rafraischir les vieux tableaux ( Fur.); 4. 1600 « revigorer quelque chose en coupant les extrémités » ( O. de Serres, Théâtre d'agriculture, p. 646); 5. 1815 mar. rafraîchir un câble ( Freycinet, loc. cit.); 6. 1834 « redonner vie à un végétal » ( Lamennais, Paroles croyant, p. 224); 7. 1894 rafraîchir un bois ( Bricka, Cours ch. de fer, t. 1, p. 302). II. 1. a) Fin xiiies. [ms.] « procurer une sensation de fraîcheur » ( 1reContinuation de Perceval, éd. W. Roach, II, 7974); b) fin xives. « procurer une sensation de fraîcheur par une boisson » ( Froissart, Chron., éd. S. Luce, VI, 170); 1330 verbe réfl. « se désaltérer » ( Hugues Capet, 106 ds T.-L.); 2. 1673 méd. « donner une sorte de fraîcheur à l'intérieur du corps » ( Molière, Malade Imaginaire, I, 1); 3. 1689, 20 juill. fig. « rendre frais, jeune » (M mede Sévigné, Lettres, éd. La Pléiade, t. 3, p. 645). Dér. de fraîchir*; préf. r(a)-*; en a. et m. fr., on rencontrait parallèlement la forme refraîchir.
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