RADINER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. a) 1864 « rentrer » (Chans. en vogue en 1864 ds
Rossignol,
Dict. arg., p. 127:
Radiner à la piaule); 1879 « rentrer, revenir » (Le père Duchêne ds
Rigaud,
Arg. mod., p. 319);
b) 1865 « venir » (
Ll.,
Goualante de la Courtille, Loos ds
Rossignol,
op. cit., p. 120); 1876 « aller, arriver » (
Richepin,
Gueux, p. 137); 1909
se radiner « venir » (Arts, Châlons ds
Esn.). Orig. obsc.;
Sain. Lang. par., p. 218 y voit un ,,verbe tiré de
radin « gousset » [v.
radin], comme les synon.
engaîner « arriver » ``(
Hayard [
ca 1901]) et
rengaîner « rentrer » (
Rigaud [1881])``,
cf. également
enquiller* « rentrer » et son dér.
renquiller «
id. »
FEW t. 10, p. 90b le rattache à un dial.
radiner « enlever le gratin d'un poêlon »,
radin « gratin ». L'hyp. d'un rattachement à
rade d'étymol. obsc., v.
rade2, qu'il s'agisse de l'anc. adj. att. au sens de « rapide » (
Cellard-
Rey) ou du subst. « rue, trottoir » (
Esn.), outre les raisons invoquées sous ce mot, est à écarter pour des raisons sém., mais aussi chronol. dans ce dernier cas.